La transmission de l'esprit de mémoire: le château de l'Empéri (Salon-de-Provence)

Le service de l’État se traduit dans ma famille, pour une bonne part, par le service des armes.

Il s’accompagne de la conservation de souvenirs militaires qui peuvent maintenant être qualifiés d’historiques. S’ils font mon bonheur, force est de constater avec un brin de bonne volonté que cette accumulation met la patience de mon épouse à rude épreuve, d’une part, et que se pose, à chaque génération, la question de leur préservation et transmission, d’autre part.

J’ai donc opté pour un don de nombreuses pièces d’uniformes conservées jusqu’à présent à mon domicile.

Encore fallait-il trouver une structure de réception intéressée et garantissant une préservation à laquelle je suis très attaché.

J’ai finalement opté pour le château de L’Empéri, situé à Salon-de-Provence.

Ce musée, trop méconnu, longtemps privé, fut constitué par les frères Brunon dans les années 1920. Il renferme des collections réellement prodigieuses d’uniformes des armées françaises et réellement mises en valeur. Ces collections furent acquises en 1967 par le Musée de l’armée, ce qui leur confère un réel statut.

 

Ce furent ainsi quelques pièces familiales qui transitèrent en 2020 vers L’Empéri :

  • l’habit de député de la Somme et maire d’Amiens sous la Restauration de Nicolas Daveluy-Bellencourt, mon aïeul, légionnaire ;
  • les uniformes de l’amiral René Daveluy, mon arrière grand-père, stratège brillant et écrivain de renom, École navale 1863, officier de la Légion d’honneur ;
  • ceux de mon grand-oncle, l’amiral Jacques Chomel de Jarnieu, École navale 1910, commandeur de la Légion d’honneur ;
  • ceux de mon grand-père, le colonel Pierre Chomel de Jarnieu, chasseurs alpins, ancien chef de corps du 27e bataillon de chasseurs alpins, officier de la Légion d’honneur ;
  • quelques pièces de mon père, le colonel Philippe Chomel de Jarnieu, Saint-Cyr 1941, officier de la Légion d’honneur.

La dimension familiale de ce don n’a pas échappé à la conservatrice, Mme Laborie-Barrière. C’était également ce que je souhaitais.

Benoît Chomel de Jarnieu.