Léon-Dufour

La famille gasconne Dufour, du bas Armagnac, suit sa filiation depuis le xviie siècle. Elle exerça la chirurgie puis la médecine durant quatre générations aux xviiie et xixe siècles, avant de produire principalement des ingénieurs.

Le premier, Frix (1680 – 1763), fils de vigneron, était chirurgien militaire et participa à la bataille de Malplaquet en 1709. Son fils Charles (1738 – 1814) fut reçu docteur en médecine, comme son fils Jean-Marie, dit Léon (1780 – 1865), qui exerça sous l’Empire dans les armées. Celui-ci était aussi entomologiste et botaniste et membre correspondant de l’Académie des sciences. Il était officier de la Légion d’honneur, le premier de lignées de légionnaires consécutifs comptant jusqu’à quatre générations.

Ses deux fils, tous deux médecins, furent autorisés en 1875 à faire précéder leur nom de son prénom pour s’appeler Léon-Dufour. Parmi eux, seul le cadet appartint à la Légion d’honneur, au grade d’officier : Gustave (1826 – 1893), médecin principal des armées à l’hôpital militaire du Gros-Caillou à Paris. Parmi ses fils, deux abandonnèrent la médecine pour faire Polytechnique, faire carrière dans des activités financières et devenir légionnaires à la troisième génération.

L’aîné, Bernard (1870 – 1934) devint inspecteur de la Banque de France et directeur de la Société bordelaise de crédit industriel et commercial, mais c’est en tant que lieutenant territorial du génie qu’il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1918. Outre un fils mort au berceau, il eut trois fils et une fille : Frix (1906 – 1986), ingénieur des mines puis inspecteur des finances, père d’un fils ; Christian (1910 – 1983 ; AHH 39), producteur de cinéma, chevalier de la Légion d’honneur à la quatrième génération, père de quatre fils et de quatre filles, dont une morte au berceau ; Xavier (1912 – 2007), jésuite et professeur d’Écriture sainte ; Geneviève de Vergès (1917 – 2009).

Un fils puîné de Gustave, Benoît (1881 – 1958) devint inspecteur des finances et secrétaire du comité financier de la Société des nations. Il était officier de la Légion d’honneur. Il eut trois filles : Catherine Naudou (1920 – 2009), Bénédicte Dupuy (1922 – 2008) et Françoise (1935).

Armes assumées par Christian (AHH 39) : d’argent à un papegai de gueules becqué et membré de sable perché sur un bâton du même, adextré d’un flanc de gueules chargé d’une croix de la Légion d’honneur d’argent (Armorial de l’AHH, n° 11, 14 janvier 1970).