C’est sous ce titre que, dans la rubrique « Le bon français », Maurice Druon, de l’Académie française, rappelle :
On confond être reçu dans un ordre et être membre de cet ordre.
Je ne puis que recommander aux nouveaux décorés de se contenter d’être chevaliers de la Légion d’honneur, comme il en va depuis Napoléon, ou officier de l’ordre national du Mérite, comme il en va depuis De Gaulle.
Il n’y a rien là que de conforme aux appellations anciennes : chevalier du Saint-Esprit ou chevalier de Saint-Louis.
Et Maurice Druon de poursuivre :
Aujourd’hui, le brevet remis par la Grande Chancellerie au récipiendaire désigne celui-ci comme chevalier, officier, etc. de la Légion d’honneur. Et la formule rituelle que prononce le parrain du décoré, avant de lui épingler sa croix ou de lui nouer sa cravate, n’est-elle pas : « Au nom (…), nous vous faisons officier, commandeur de la Légion d’honneur » ? J’oserai rappeler aussi que les chevaliers sont nommés, les officiers et commandeurs promus (à ces grades), les grands officiers et grands-croix élevés (…) à ces dignités. C’est tellement plus simple de connaître les justes expressions et de les employer sans fioritures ! Cela s’appelle respecter le bon ordre des choses.
Rappelons aussi que, à la création de l’Ordre, l’insigne en était nommé « étoile », puisqu’il a cinq branches, et que, lors des premières remises, l’Empereur le remettait de la main à la main.