Frignet-Despréaux et Frignet des Préaux

La famille Frignet, établie au XVIIe siècle à Beauclair, dans le Clermontois, a porté dès 1760 le nom complémentaire des Préaux, écrit Despréaux au XIXe siècle et au début du XXe. Elle passa du service des comtes de Clermont-en-Argonne à celui de l’administration française des finances, contribuant à constituer une lignée de quatre légionnaires consécutifs au service civil et militaire de l’État, dont on suit la descendance jusqu’au XXIe siècle.

Dans la branche fixée en Île-de-France, François (1694 – après 1760), maître des eaux et forêts du Clermontois, eut plusieurs fils, dont Henri (vers 1720 – 1796), écuyer, ingénieur en chef des ponts et chaussées en Bretagne, et Jean-François (1727 – 1793), directeur des fermes du roi à Nogent puis directeur des aides à Meaux.

Le fils de ce dernier, Prosper (1766 – 1835), chevalier de la Légion d’honneur, fut administrateur des droits réunis puis des contributions indirectes, et épousa une sœur du maréchal Mortier, premier duc de Trévise, grand chancelier de la Légion d’honneur (1831 – 1836), avec la famille de qui des liens de cousinage furent longtemps conservés.

Son fils Charles-Édouard Frignet-Despréaux (1804 – 1891), officier de l’Ordre, également administrateurs des droits réunis puis des contributions indirectes, épousa Christine de Loynes, fille de Denis de Loynes, conseiller à la Cour des comptes, conseiller départemental du Loiret et chevalier de la Légion d’honneur.

Le fils de celui-ci, Édouard Frignet-Despréaux (1848 – 1933), saint-cyrien et colonel d’état-major, était officier de la Légion d’honneur à la 3e génération. Il épousa Louise Magnier, fille d’Émile Magnier, industriel, officier de la Légion d’honneur, et eut trois enfants : un fils mort jeune, Madeleine de Masin puis Magon de La Giclais (1898 – 1979) et René Frignet des Préaux (1891 – 1941), lieutenant puis éleveur de chevaux, chevalier de la Légion d’honneur à la 4e génération, dont la veuve, née Françoise Gilbert (1891 – 1983), était membre de l’AHH (164).

Ceux-ci eurent deux enfants : Christine d’Hautpoul et Jacques Frignet des Préaux (1924 – 1983), agent commercial aux Comptoirs liniers du Nord puis responsable des relations publiques de Pernod-Ricard. Ce dernier épousa Guillemette Gonzalez de Linarès, fille du général de corps d’armée François Gonzalez de Linarès, grand-croix de la Légion d’honneur, et eut quatre filles et un fils : Alix Bès de Berc (1952), Laurence Malliart (1953 ; AHH 887), peintre-sculpteur, Édouard Frignet des Préaux (1956 – 2019), qui laissa lui-même trois filles et deux fils, Albane Bondet de La Bernardie (1960) et Virginie Blanc (1961).

Armes

Tiercé en fasce, au premier d’argent au léopard, la patte dextre posée sur un turban, le tout de gueules, au deuxième d’or à un casque de sable, au troisième d’azur à trois croisettes pattées d’argent, avec la devise sæpe victor, semper clemens, « souvent vainqueur, toujours clément ».

Bulletin de l’AHH, n° 64, 2023.