Famille originaire de Picardie et, sans doute, auparavant du Blaisois, établie à Paris depuis le règne de Louis XIII. Documents dispersés à la Révolution. Les origines de la famille souffrent d'un manque de preuves, accentué par la destruction, pendant les dernières guerres, des archives de Laon et du département de l'Aisne. Fil conducteur, armoiries des Doulcet : écartelé, aux premier et dernier de gueules à la tête de bélier de front d'argent, aux deux autres losangé d'argent et de sable. Ce sont les armoiries de la ou d'une famille Doulcet du Blaisois : au XVe siècle, elles se trouvent incluses dans celles de la famille Cottereau, famille alliée à la famille Phelypeaux.
Ce sont les armoiries de Regnault Doulcet, qui, comme lieutenant du bailliage de Vermandois, fut délégué par la ville de Laon auprès du roi Louis XI en septembre 1473 pour régler les questions de taille et d'impôts. Il obtint des dégrèvements pour la ville, et fut, à l'occasion de cette visite au Plessis-lès-Tours, anobli par le roi Louis XI. La pierre tombale de sa femme, morte en 1491, où figurent ces armoiries, est conservée au musée de Laon : elle témoigne, dès cette époque, des sentiments chrétiens de la famille et de sa foi en la résurrection.
Sous le règne de Louis XIV, les Doulcet s'inscrivent avec les mêmes armoiries sur les registres de Paris avec la mention « originaires de Picardie ». Cette branche des Doulcet de Paris orignaire de Picardie s'est séparée en deux au XVIIIe siècle ; la branche aînée était issue de Louis Doulcet, conseiller secrétaire du roi au Grand Collège en 1765 et père de Louis Doulcet d'Égligny, écuyer, avocat au parlement dès 1782, et chevalier de l'Empire par lettres patentes du 21 décembre 1808. Frère de Louis, Denis-Claude Doulcet était médecin de l'hôtel-Dieu de Paris ; il mourut en 1782, quelques jours après avoir reçu le « cordon de Saint-Michel ». Sa descendance fut ruinée par la Révolution, son fils Augustin-Claude venait de finir ses études au collège d'Harcourt, il chercha sa voie dans l'intendance des armées, puis, à la paix d'Amiens, il accepta de partir pour la Martinique comme substitut du procureur général impérial près de la cour d'appel et chef du bureau des hypothèques. Rentré en France, il fut trésorier du Corps législatif. Il mourut en 1839, chevalier de la Légion d'honneur.
Le petit-fils de Denis-Claude, Jules Doulcet, fut archiviste du Corps législatif et de la Chambre des députés. Il mourut en 1890, officier de la Légion d'honneur, ayant eu trois fils : Henri, archevêque de Dioclée, Augustin, officier d'infanterie, et Jean. Jean Doulcet fut ambassadeur de Frnce et mourut en 1928, commandeur de la Légion d'honneur, laissant deux fils. Pierre Doulcet fut maire-adjoint du VIIe arrondissement de Paris, chevalier de la Légion d'honneur. Louis Doulcet fut officier d'artillerie, puis du cadre spécial. Il mourut en 1986, lieutenant-colonel et chevalier de la Légion d'honneur. Il eut trois fils, dont Hubert (AHH), inspecteur des affaires sanitaires et sociales, chevalier de l'ordre national du Mérite. Famille qui, écrit-il, est réellement, et de robe, et d'épée.
Pierre Gentil, L'Honneur de servir, 1997 (d'après renseignements familiaux).