Soyer

Cette famille champenoise de Reims devint lorraine en s’installant à Nancy au xviiie siècle. Commerçante jusqu’au xixe siècle, elle produisit depuis lors des officiers d’infanterie formant deux lignées de légionnaires consécutifs comptant jusqu’à quatre générations.

Le premier paraît être Jean-Baptiste (1801 – 1879), officier de la Légion d’honneur. Il finit sa carrière comme lieutenant-colonel du 1er régiment d’infanterie légère, commandant de la place de Soissons. Le nom de sa belle-mère, née Staffe, orné du titre de baronne, devint le pseudonyme de sa fille aînée, Blanche, pour ses ouvrages sur le savoir-vivre. Jean-Baptiste Soyer eut aussi deux fils généraux et commandeurs de la Légion d’honneur, dont descendent deux lignées de légionnaires consécutifs.

L’aîné, Albert (1844 – 1926), général de brigade, épousa une descendante de Vital Brun, officier qui traversa la Bérézina et reçut la croix de la Légion d’honneur des mains de l’Empereur à la bataille de Dresde (1813), et d’Antide Rubat, membre du Conseil des Cinq-Cents et premier sous-préfet de Belley. Il en eut deux fils officiers : Émile (1883 – 1914), mort pour la France à la poursuite d’auteurs d’une razzia, et Georges (1889 – 1973), lieutenant-colonel, officier de la Légion d’honneur (3e génération), blessé le 9 août 1914 et prisonnier en Allemagne durant toute la Première Guerre mondiale.

Celui-ci fut le père de notre confrère Jacques (1924 ; AHH 498), officier de la Légion d’honneur (4e génération) et président de la section de l’Ain de la Société des membres de la Légion d’honneur (2000 – 2010). Lieutenant-colonel en retraite, Jacques Soyer vient de publier Sable chaud, Souvenirs d’un officier méhariste (1946-1959), sur ses premières années d’activité dans le Sud algérien (cf. inf.). C’est alors qu’il avait épousé Nicole Jacotot, descendante du maréchal d’Empire Jourdan par sa mère née Pougeard-Dulimbert, et qu’ils ont eu leurs trois enfants : Pierre, Bernard et Anne (épouse Juvin).

Le fils cadet de Jean-Baptiste Soyer, Auguste (1847 – 1924), atteignit le grade de général de division. L’un de ses fils, le commandant Albert Soyer (1874 – 1960), fut officier de la Légion d’honneur (3e génération) et père de deux filles : Mmes Dumaz et Maurice.

Bulletin de l’AHH, n° 55, 2013.