De Ferry de Fontnouvelle

Une des branches subsistantes des Ferry, famille verrière et militaire d’ancienne extraction maintenue en 1670 et comparant en 1789 (Provence, Dauphiné, Languedoc). Douze légionnaires, dont trois générations consécutives chez les Fontnouvelle :

François-Hippolvte, colonel, commandeur de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis et de Saint-Ferdinand d’Espagne, médaille de Sainte-Hélène. Né à Reillanne (Haute-Provence) en 1785. Engagé 1803, il reçut le baptême du feu à Austerlitz et fit avec la Grande Armée les campagnes de 1806 et 1807 ; il fut blessé d’un coup de baïonnette devant Guistadt. À l’armée du Nord, puis au Portugal et en Espagne, où il fut blessé d’un éclat d’obus devant Burgos. Participa à la campagne de France en 1814, eut deux chevaux tués sous lui à Waterloo. Blessé à la tête et mis à l’ordre de l’armée au combat du Rado en 1823. Servit dans les chasseurs à cheval, les chasseurs des Alpes, les dragons, les lanciers (colonel du 6e lanciers en 1838) et à partir de 1840 la gendarmerie (commandant la 23e légion, puis la 18e). À la retraite en 1845, chercha en 1851 à organiser la résistance à l’insurrection dans les Basses-Alpes et obtint la grâce des Simianais condamnés. De 1852 à 1862, maire de Simiane, où il mourut en 1869 dans sa propriété de La Flachère. Il avait épousé Joséphine-Thérèse Michel, dont Charles (ci-dessous) et Irma (dont postérité).

Charles, son fils, lieutenant-colonel, officier de la Légion d’honneur et de l’ordre royal du Cambodge, médailles de Crimée et d’Italie. Né à Belfort en 1825, sorti de Saint-Cyr en 1846, se distingua au combat de Djerbsa en Algérie (1850), arriva au bastion de Malakoff seul officier de son unité décimée (1855), et à Solférino fut blessé d’une balle à la tête (1859). Servit dans l’infanterie de ligne, les voltigeurs de la garde impériale, les chasseurs à pied et l’infanterie de marine. En Indochine, fut notamment major de garnison à Saigon en 1867, commandant d’une unité indigène en Cochinchine en 1868, et commandant du fort de Tong-Kéou en 1871. Après plusieurs années de garnison en France puis à La Réunion, fut nommé commandant particulier des établissements de la Côte-d’Or, et mourut à Cassis en 1884. Il avait épousé sa lointaine parente Marie-Pierrette de Ferry. Ils eurent deux fils : Alban (dont postérité) et Charles-Hippolyte (ci-dessous).

Charles Hippolyte Marie, son fils, conseiller des affaires étrangères, officier de la Légion d’honneur, chevalier du Christ du Portugal, commandeur du Nichan Iftikhar Mérite libanais, officier d’académie, etc. Né en 1877 au château d’Oléron. Entré aux Affaires étrangères en 1902, affecté d’abord au Quai-d’Orsay, fut nommé à Brême (1903), Turin (1905), Nuremberg (1906), Porto-Rico (1908), Mexico (1910), Liverpool (1911), New York (1920), Porto (1922) et Chicago (1925). Consul général à New York à partir de 1931, il fut atteint par la limite d’âge en 1940. Président de la New York Society of Foreign Consuls et membre d’honneur des Cincinnati de New York. président fondateur du lycée français de New York jusqu’à sa mort, survenue en 1956 à Glen Cove (Long Island). Il avait épousé en 1918 Renée Ripley, fille de Richard et de Lilian Brandon. Peintre et sculpteur de talent, élevée en Angleterre et en Suisse romande, elle devait mourir en 1995 à Washington, dans sa 99e année.

Ils eurent trois enfants :

  • Pierre, membre de l’A.H.H., chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1939-1945, croix du combattant volontaire, ancien administrateur au secrétariat de l'ONU, puis pendant vingt-et-un ans au Fonds monétaire international. Il a épousé Anne Sidley Burke, également peintre et sculpteur, fille de Thomas et Helen McManus. Ils eurent deux enfants : Charles-Pierre, décédé en 1968, et Patrick, docteur en science économique, qui a épousé Nathalie Nespoulous-Neuville (fille d'André et de Josiane Leinekugel-Le Cocq), dont Christina, Victor et Marc ;
  • Charles René Richard, né en 1923 au Portugal, engagé volontaire à 19 ans. Élève officier, puis aspirant. Affecté à la 3e D.B. en Afrique du Nord française, puis à la 4e division marocaine de montagne (69e régiment d’artillerie alpine). Campagnes d’Italie et de France. Mortellement blessé le 10 décembre 1944 près de Mulhouse. Cité à l’ordre du corps d’armée et décoré de la croix de guerre à titre posthume. Repose au cimetière militaire d'Altkirch.
  • Anne-Renée Liliane (Mme John Albert Kneipp), née à Neuilly-sur-Seine.

Armes

De gueules à trois anneaux d’or posés deux en chef et un en pointe.

Bulletin de l’AHH, n° 38, 1996, et n° 44, décembre 2002.