Famille originaire de Bretagne, région de Saint-Brieuc.
Première génération
François Le Nôtre est né en 1860 dans une famille d’origine modeste. Débutant comme mousse dans la marine de commerce à 12 ans, cap-hornier à 16 ans, il s’engagea ensuite dans la marine de guerre et s’éleva à force d’énergie et de détermination. Il fut élu maire de Ploufragan (Côtes-du-Nord) de 1919 à 1935. Les services exceptionnels rendus à la commune lui valurent la Légion d’honneur. Une rue de la localité porte son nom.
Il eut six enfants élevés dans un esprit d’honneur et de patriotisme, dont quatre fils enfants de troupe.
Deuxième génération
François Le Nôtre, général, prisonnier en 1940, rapatrié sanitaire s’engage dans la Résistance et meurt en 1948 des suites de sa captivité en Sibérie. Officier de la Légion d’honneur, médaille de la Résistance. Son fils François, lieutenant aviateur, meurt en service aérien commandé en 1940.
Adolphe Le Nôtre, lieutenant d’artillerie, a été tué en 1916 dans la Somme.
René Le Nôtre, capitaine d’artillerie, résistant, arrêté, torturé au Fort du Haa, meurt en déportation à Buchenwald en 1944. Chevalier de la Légion d’honneur.
Émile Le Nôtre, colonel d’artillerie, a été tué à Dunkerque le 3 juin 1940. En son temps spécialiste de la D.C.A., il avait le commandement de la D.C.A. de la lre armée. Officier de la Légion d’honneur. Il eut deux fils.
Troisième génération
Robert Le Nôtre, saint-cyrien, engagé dans la Résistance, passe en Espagne. Campagne d’Italie comme lieutenant de tirailleurs marocains. Tué en octobre 1944 au cours de la libération de la France. Chevalier de la Légion d’honneur.
André Le Nôtre, notre camarade de l’AHH (n° 653), saint-cyrien, breveté d’enseignement militaire supérieur, colonel dans la réserve. Il exerce à partir de 1970 d’importantes fonctions chez Peugeot et termine la dernière partie de sa vie active dans le recrutement et la formation de cadres du bâtiment et des travaux publics. Chevalier de la Légion d’honneur.
Un de ses cousins germains, prêtre, rejoignit aussi la Résistance, fut pris, torturé et fusillé en 1944. Médaillé militaire.
La famille Le Nôtre, en deux générations, a payé un lourd tribut pour l’honneur et la défense de la France.
Bulletin de l’AHH, n° 45, novembre 2003.