Famille originaire de l’Île-de-France. Quatre générations antérieures de Perier se sont succédées au XVIIe et XVIIIe siècles comme jardiniers, puis maîtres des jardins des princes de Condé au château de Chantilly. Plusieurs Perier figurent dans les archives du château. Ainsi, Claude Périer, décédé en 1717, était jardinier des fleurs de Chantilly à l’époque de Le Nôtre.
Première génération
Charles Périer (1836 – 1914), père de trois enfants. Professeur agrégé de médecine en 1866. Chirurgien en chef aux ambulances du Trocadéro pendant la guerre de 1870. Chevalier de la Légion d’honneur en 1871 pour services de guerre pendant le siège de Paris. Chirurgien des hôpitaux de Paris en 1875, proche de Pasteur, il développe l’antisepsie chirurgicale. Membre de l’Académie de médecine en 1890. Officier de la Légion d’honneur en 1896. Auteur de nombreux ouvrages médicaux. Comme chef des services médicaux de la Compagnie des chemins de fer du Nord, il participe au début de la guerre de 1914 à l’organisation de l’évacuation des blessés par train. Élu président de l’Académie de médecine en 1914.
Deuxième génération
Henri Périer (1880 – 1944), père de sept enfants. Polytechnicien en 1900. Officier d’artillerie, commande une batterie pendant la bataille de la Marne en 1914. Commande le 157e régiment d’artillerie en 1932. Officier de la Légion d’honneur en 1934. Général de brigade directeur de la section technique de l’artillerie en 1938. Participe à la campagne de 1940.
Ses cinq fils : Jean, Marcel, Jacques, Michel et Maurice participent à la campagne de la libération de la France en 1944 – 1945, quatre à la 2e division blindée et un à la 1re armée. L’un a été tué et deux autres ont été blessés. Deux de ses fils sont membres de l’Ordre.
Troisième génération
Jean Périer (1920 – 1944). Saint-Cyrien, promotion Charles-de-Foucauld. Évadé de France par l’Espagne en 1943, rejoint la 2e division blindée en Algérie, passe en Angleterre, puis débarque en France comme lieutenant chef de peloton de chars. Il est blessé en Normandie, puis est tué le 1er décembre 1944 au sud de Strasbourg. Il est chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.
Marcel Périer (AHH 468), né en 1922, père de cinq enfants. Saint-Cyrien, promotion la Veille-au-Drapeau. Évadé de France par l’Espagne en 1943, rejoint l’Algérie, débarque le 15 août 1944 en Provence avec la 1e division blindée de la 1re armée française, participe aux campagnes de la Libération et d’Allemagne, puis à celles d’Indochine et d’Algérie. Général de brigade, commandeur de la Légion d’honneur en 1978, grand officier de l’ordre national du Mérite en 2005. Trente-cinq ans de service dans l’armée, onze ans dans l’industrie de défense.
Bulletin de l’AHH, n° 48, novembre 2006.