Ancienne famille de Picquigny et d’Amiens, dont un des membres était bailli en 1402 et un autre garde du sceau de la prévôté du roi, cité en 1403 comme demeurant à Breilly lès Picquigny. Elle est citée aussi lors de différentes « montres d’hommes d’armes » au cours des XVe et XVIe siècles. Cette famille servit, outre le roi, la famille des D’Ailly, vidames d’Amiens, qui s’éteint au XVIIe siècle dans la branche cadette des ducs de Luynes jusqu’à la vente et au démantèlement du duché de Chaulnes et de Picquigny dans les années 1770.
Honoré de La Porte de Picquigny (1704 – 1782)
(Fils de Jean et petit-fils de Jacques), écuyer, conseiller du roi, échevin de Picquigny. Contrôleur ordinaire des guerres du roi sous les règnes de Louis XV et Louis XVI. Dont :
Pierre-Siméon de La Porte (1755 – 1794)
Décédé en 1794 sous la Terreur et inhumé dans le caveau de famille, sous le clocher de la « ci-devant église paroissiale » de Picquigny. Il était qualifié d’écuyer, officier de la maison du prince de Conti, puis de négociant et bourgeois d’Amiens. Dont :
Achille de La Porte (1793 – 1859)
Maire d’Elbeuf-en-Bray (1830 – 1839). Dont :
Adalbert de Laporte (1830 – 1903)
Par sa mère, Adalbert de Laporte était le petit-fils du chevalier d’Artois de Bournonville, chevalier de Saint-Louis et du Lys, chevalier de la Légion d’honneur. Parti en émigration en 1789 à l’âge de 16 ans dans l’armée des Princes, il ne reviendra qu’en 1804 à Porquéricourt, dont il sera nommé maire par le régime impérial. En 1814, il devint l’un des quatre adjudants des gardes du corps du roi, avec rang de colonel, et fut mis à la retraite d’office en 1830.
Chasseur d’Afrique, il a un cheval tué sous lui lors de la charge de cavalerie de son bataillon à Solférino en 1859. Capitaine de la garde nationale en 1870, il participe au siège de Paris sous les ordres du général de Barolet. Maire d’Elbeuf-en-Bray jusqu’en 1881, il partage alors sa vie entre Compiègne etAïn-Nadja, près d’Alger, où il devient « colon ».
Chevalier de la Légion d’honneur.
Dont :
Robert de Laporte (1863 – 1953)
Chevalier de la Légion d’honneur.
Officier de Cavalerie. Mis à la retraite en 1912 du 2e hussards de Senlis. Il est remobilisé en 1914 auprès de l’état-major à Châlons-sur-Marne.
Dont :
Louis de Laporte (1902 – 1995)
Chevalier de la Légion d’honneur.
Sous-lieutenant au 4e hussards à Rambouillet. Mobilisé comme lieutenant au 1er spahis marocains à Senlis en 1939. Engagé volontaire pour affectation (en Syrie) ; démobilisé après l’armistice sans avoir pu rejoindre les Anglais.
Carrière dans l’industrie : approvisionnement de métaux non ferreux. Directeur général et président jusqu’en 1972 du Groupement d’importation et de répartition des métaux (G.I.R.M.), fondé en 1940.
Deux de ses frères, Bernard de Laporte (1894 – 1982) et Charles de Laporte (1900 – 1985), étaient officiers de la Légion d’honneur.
Dont :
Guy de Laporte, né le 31 mai 1944 (AHH 488)
Diplômé d’HEC en 1965. Sert comme enseigne de vaisseau dans la marine nationale (officier de pont) entre 1965 et 1967 ; en 1966 à bord de 1’escorteur côtier Le Fringant, affecté à des missions de présence en Afrique francophone (ex-AOF et AEF ; Mers-el-Kébir). Puis aide de camp de l’amiral Jubelin, inspecteur général de la marine. Rayé des cadres de la réserve comme capitaine de corvette (h).
Carrière dans l’industrie : responsabilités de communication et de direction notamment chez Louis-Vuitton et au champagne Henriot. Activités de mécénat artistique et culturel.
Chevalier de la Légion d’honneur en 2004, décoré par M. Pierre Messmer, chancelier de l’Institut de France.
Armes
D’azur au sautoir d’or (ou d’argent) cantonné en chef d’un croissant, en pointe d’un trèfle, en flancs de deux mouchetures d’hermine, le tout d’argent. Couronne comtale. Devise : fides ante leges.
Bulletin de l’AHH, n° 49, novembre 2007.