La famille Monteux, installée dans le Comtat Venaissin depuis le xvie siècle et surtout à Monteux, à l’origine de son nom, reste attachée à l’histoire de sa région : Robert Monteux est ainsi membre de l’Académie du Vaucluse. Mais elle s’est aussi diversifiée à travers les régions dans de nombreuses activités. Parmi les plus connus, François Monteux, un des médecins de Louis XIV, et surtout le célèbre Pierre Monteux (1875 – 1964), qui dirigea plusieurs orchestres : Paris, Londres, New York, San Francisco et en vedette Boston. Commandeur de la Légion d’honneur, il est célébré au niveau mondial. Agnès Monteux, sa petite-fille, est journaliste à France 2.
Une branche cousine de celle-ci, attachée à la ville de Toulon depuis plusieurs générations, produisit plusieurs lignées de trois légionnaires consécutifs au xxe siècle. L’aïeul, Fernand Monteux (1866 – 1931), chevalier de la Légion d’honneur, a longtemps présidé la première chambre du tribunal de commerce de Toulon. Ses fils ont également marqué leur temps.
L’aîné, le général Élie Monteux (1890 – 1947), résistant, officier de la Légion d’honneur, est mort pour la France.
Le cadet, Raoul Monteux (1895 – 1969), résistant, officier de la Légion d’honneur, a terminé sa carrière universitaire comme proviseur durant vingt ans du lycée Janson-de-Sailly à Paris. Son fils Jacques, médecin-colonel, fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1948 au titre de son action en Indochine.
Le benjamin, Georges Monteux (1899 – 1975), commerçant, était aussi une personnalité réputée, locale, régionale et nationale. Résistant (réseau MUR de Jean Moulin), il était colonel de réserve, officier de la Légion d’honneur et médaillé de la Résistance. Natifs de Toulon et élevés dans les valeurs de tradition républicaine française, ses deux fils sont ou ont été officiers de la Légion d’honneur et membres de l’A.H.H. :
- Gérard (1929 – 2012), résistant, puis ingénieur, directeur général de société et président d’honneur d’une section d’Emploi des chômeurs. Il laisse un fils, Guillaume, marié et père de famille, et une fille, Emmanuelle Darmon ;
- Robert (1937), qui a une réputation à la fois de journaliste, d’économiste et d’entrepreneur. Ayant commencé ses activités journalistiques tout en poursuivant ses études à Paris, il a constitué depuis 1962 et il préside un groupe de presse économique chef de file sur son marché et indépendant des banques et des institutions financières. Il participe activement à la formation des étudiants et a été fait docteur honoris causa de l’université de Paris-Sorbonne. Il s’engage enfin bénévolement dans plusieurs organisations : création et présidence de l’Union des épargnants de France (1969), du Fonds de dotation pour la promotion de l’épargne (2012) et du Fonds mémorial de la Grande Guerre 1914-1918 (2015), élection comme juge au tribunal de commerce de Paris (1982), participation aux organes de direction de syndicats professionnels… Il est aussi membre du conseil d’administration de l’A.H.H. Son épouse, née Caroline Bouchart, est également troisième légionnaire consécutif dans sa famille et membre de l’A.H.H.
Armes : d’azur à trois tours d’argent, l’écu timbré d’un casque à trois grilles taré de profil, avec la devise unitas fortitudo, « l’union fait la force ».