Lyautey

Cette famille franc-comtoise du pays de Vesoul est originaire de Roche-sur-Linotte-et-Sorans-les-Cordiers au xviie siècle. Elle descendrait d’une souche alors divisée en trois troncs. Le tronc aîné produisit une branche anoblie par charge en 1723, dénommée Lyautey de Colombe d’après la seigneurie de Colombe-lès-Vesoul et dont le nom s’ajouta à celui de la famille Joly par suite d’une adoption en 1919. Le tronc cadet produisit des lignées de légionnaires consécutifs, parmi lesquels deux généraux dignitaires de l’Ordre, comptant jusqu’à cinq générations mais tombées en quenouille en 1976 après notre confrère.

Le premier légionnaire, Pierre-Antoine (1761 – 1854), était commissaire ordonnateur des guerres sous le Premier Empire. Il eut quatre fils légionnaires : Just (1787 – 1811), capitaine, officier de la Légion d’honneur ; Hubert (1789 – 1867), général de division puis sénateur, grand officier ; Antoine (1794 – 1877), général de brigade, commandeur ; et Charles (1795 – 1868), intendant général, commandeur.

Le cadet, Hubert, eut un fils légionnaire à la troisième génération : Just (1821 – 1894), inspecteur des ponts et chaussées, qui eut une fille, Blanche de Ponton d’Amécourt (1867 – 1932), et deux fils, tous deux légionnaires.

L’aîné, Hubert (1854 – 1934), ministre de la Guerre, maréchal de France et académicien, grand-croix de la Légion d’honneur et médaille militaire, illustra le nom de sa famille au Maroc par sa politique de « conquête civilisatrice » reprise de Gallieni, à l’état-major de qui il avait servi en Indochine et à Madagascar. Il n’eut pas de postérité de son épouse, née de Bourgoing, veuve de Joseph Fortoul.

Le cadet, Raoul (1856 – 1935), colonel de cavalerie, commandeur de la Légion d’honneur, eut deux enfants : Marie-Thérèse de Kerraoul (1889) et Pierre Lyautey (1893 – 1976 ; AHH 69), président de la Société des gens de lettres et de l’Académie des sciences d’outre-mer, commandeur de la Légion d’honneur (cinquième génération), mort sans postérité de son épouse, veuve du comte de Pourtalès.

 

Armes : d’azur à une foi au naturel accompagnée en chef d’un soleil d’or et en pointe de trois quintefeuilles (armes parlantes par rapprochement du nom avec celui de la loyauté [lëauté en ancien et moyen français], symbolisée par la foi).