Cette très vieille et noble maison de Touraine est connue depuis le chevalier Hugues Bonnin, qui se croisa en 1099, et prouve sa filiation authentique, selon les meilleurs auteurs, depuis Guillaume Bonnin, écuyer, seigneur des Grands-Chatelliers en 1459. Sa descendance, maintenue dans sa noblesse en 1669, possède depuis la fin du XVIIe siècle la châtellenie de Beaumont-la-Ronce, dont elle prit le nom dès cette époque. Le château de Beaumont, qui est toujours la propriété de la famille, est un des joyaux parmi les châteaux de Touraine.
Cette famille a donné notamment un enseigne de la garde du roi en 1595 et Jean-Claude de Beaumont, page de la Grande Écurie, en faveur de qui Beaumont fut érigé en marquisat par lettres patentes d’août 1757. Comtes de l’Empire en 1808 et 1813, barons en 1811, pairs héréditaires en 1815, comtes-pairs en 1817 et 1823, elle a si bien servi qu’on peut relever sur son arbre généalogique plus de 30 membres de la Légion d’honneur. On les trouve aussi bien dans les armées, qu’au parlement, au conseil général d’Indre-et-Loire, à l’Institut de France, dans la diplomatie, etc. Aucune branche du bien public n’échappe au dévouement de cette famille exemplaire.
Jean, comte de Beaumont et de l’Empire, commandeur de la Légion d’honneur, notre collègue A.H.H., ancien député, a été notamment vice-président du Comité international olympique et président du Comité olympique français. Il est issu de Marc-Antoine, comte de Beaumont et de l’Empire, inspecteur général de la cavalerie, grand officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis, pair de France, et de Julie d’Avout, sœur du maréchal de France, duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl. Père de trois enfants, il est actuellement président du Cercle de l’union interalliée à Paris (faubourg Saint-Honoré).
Armes
D’argent à la fleur de lis de gueules.
Bulletin de l’AHH, n° 27, 1985.