Plusieurs de nos familles alignent parmi leurs rejetons de nombreux membres de la Légion d’honneur. La palme en revient aux Bonnin de Beaumont (plus de 30 membres !). D’autres comptent jusqu’à cinq et même six générations de père en fils dans l’Ordre. Le professeur Lhermitte est, ce qui est ici une exception, le troisième commandeur de suite de son nom, par son aïeul et son père.
Bel exemple, par ailleurs, de promotion sociale que celui de cette famille dont l’auteur était un modeste maître d’école d’un petit village de l’Aisne.
Léon, son fils, précocement doué pour le dessin entra aux Beaux-Arts et fit dans la peinture une éblouissante carrière, principalement comme pastelliste et chantre de la famille et de la vie paysanne. Membre de l’Institut, commandeur de la Légion d’honneur, il mourut en 1925. Paris a donné son nom à l’une de ses rues.
Jean, son fils aîné, eut la vocation médicale dès l’enfance et acquit rapidement la notoriété dans la recherche neurologique. Travailleur infatigable, commandeur de la Légion d’honneur, et membre de l’Académie de médecine, il mourut en 1959, laissant notamment Mme René Vignon, administrateur de l’A.H.H., et notre illustre collègue, le professeur François Lhermitte, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, dont le dernier bulletin a annoncé la promotion au grade de commandeur de la Légion d’honneur. Neurologue distingué comme son père, il est, comme lui aussi, membre de l’Académie de médecine. François Lhermitte, titulaire de quatre citations et de la médaille de la Résistance, a été fait chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire.
Bulletin de l’AHH, n° 30, 1988.