Notice de 2004
Deux branches de la famille Peuchot, famille originaire de Champagne, où leur ancêtre commun, Benoît Peuchot, était au XVIIe siècle syndic de la communauté de Nogent-sur-Aube, comptent au moins trois générations de légionnaires. La première, la branche aînée, a été présentée dans le numéro 36 du bulletin de l’AHH. La branche Henri Peuchot, dont il est ici question, descend aussi du commandant Henry Peuchot, engagé militaire en 1870, lieutenant d’infanterie versé dans l’administration militaire qui termina sa carrière officier d’administration principal à l’état-major du 1er corps d’armée, décoré de la médaille de 1870-1871, chevalier de la Légion d’honneur en 1895, officier en 1909, dont les deux fils furent tous deux légionnaires.
1. L’aîné, le colonel Raoul Peuchot, saint-cyrien, officier de cavalerie, croix de guerre 1914-1918 avec cinq citations, chevalier de la Légion d’honneur en 1918, fut promu officier en 1936.
Son fils Georges Peuchot, ancien de l’École de santé navale, médecin militaire avant de devenir médecin cardiologue après la perte de l’Indochine, croix de guerre 1939-1945 au titre de la 1re division française libre, croix des T.O.E. avec deux citations, est chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire.
2. Henri Peuchot, fils cadet d’Henry Peuchot, né en 1889 à Lille, est encore légionnaire à titre militaire. Sous-lieutenant de réserve au 6e régiment de chasseurs, il est mobilisé en 1914. Officier de liaison du colonel Pétain, il est affecté au 110e régiment d’infanterie, où il sera comme lieutenant puis comme capitaine, commandant d’une compagnie de mitrailleuses. Titulaire de la croix de guerre 1914-1918 avec six citations, trois fois blessé, il sera nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1917.
Marié à Jeanne Desombre, fille d’Henri Desombre, industriel Lillois, président du tribunal de commerce de Lille, il quitte l’armée et fonde une entreprise de bonneterie. Industriel, Henri Peuchot était aussi sportif talentueux, capitaine de l’équipe du Lille-Hockey-Club de 1920 à 1936, membre de l’équipe de France de hockey, avec laquelle il participera aux Jeux olympiques d’Amsterdam de 1928. Promu officier de la Légion d’honneur en 1962, Henri Peuchot est le père de Patrick Peuchot, lui-même légionnaire.
Patrick Peuchot, né en 1924, lieutenant de réserve, ingénieur, commence sa carrière dans l’affaire de son père. Après la crise qui frappe le textile, il entre chez Kléber-Colombe, rachetée depuis par Michelin, où il dirigera une filiale du groupe, la société Spiragaine-France. Maire-adjoint de sa commune pendant dix-huit ans, président de différents syndicats intercommunaux, il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 2001.
Marié à Élisabeth de Camaret, famille qui compte plusieurs décorés de la Légion d’honneur et un compagnon de la Libération avec Michel de Camaret, il est père d’Éric Peuchot, accueilli à l’AHH comme descendant de trois générations de décorés de la Légion d’honneur.
Éric Peuchot, universitaire, directeur des services administratifs de l’Institut de France, est décoré de la croix de la Légion d’honneur en 2003. Il est le gendre du général Hervé de Luze, grand-croix de la Légion d’honneur, lui-même fils de légionnaire.
Bulletin de l’AHH, n° 47, novembre 2004.
Notice de 1994
Les origines de la famille Peuchot se retrouvent en Champagne ; ses membres, essentiellement ruraux, apparaissent encore comme ecclésiastiques, notaires, marchands…
Jean Peuchot, ancêtre de la famille, fut au XIIIe siècle syndic de la communauté de Nogent. Premier légionnaire, Henri Peuchot, né en 1850, engagé volontaire en 1870 participa comme caporal au 64e régiment d’infanterie à la campagne de 1870-1871. Il finit sa carrière comme officier d’administration principal à l’état-major du 1er corps d’armée, où il fut rappelé en 1914. Chevalier de la Légion d’honneur en 1895, officier en 1909.
Ses deux fils furent tous deux légionnaires :
Raoul Peuchot, né en 1886, saint-cyrien promotion 1906, fit campagne au Maroc, au 6e chasseurs d’Afrique, de 1912 à 1914 ; il rejoignit le 14 août 1914 le 10e hussards en mouvement vers la Belgique et finit la guerre officier d’état-major. Il dut quitter l’armée prématurément pour raison de santé et reprit du service en 1939 comme colonel de cavalerie. Maire de Pézenas, où il avait pris sa retraite, il s’employa de 1941 à 1944 à atténuer la rigueur de l’occupation. Croix de guerre 1914-1918 avec cinq citations, chevalier de la Légion d’honneur en 1918, officier en 1936.
Henri Peuchot, né en 1889, engagé volontaire, trois fois blessé, termina la guerre comme capitaine. Il quitta l’armée pour créer une entreprise de textile. Croix de guerre 1914-1918 avec sept citations, chevalier de la Légion d’honneur en 1917, officier en 1962.
À la troisième génération, Georges Peuchot, né en 1923, fils de Raoul, élève de l’École de santé navale (promotion 1941), médecin des troupes coloniales, participa à la campagne de France 1944-1945 avec le 18e régiment de tirailleurs sénégalais et à celle d’Indochine au 2e bataillon thaï et au 23e régiment d’infanterie coloniale. Médecin des hôpitaux, il quitta les troupes de marine en 1962 et poursuivit une carrière civile de cardiologue. Croix de guerre 1939-1945 et des TOE avec trois citations, chevalier de la Légion d’honneur en 1961.
Bulletin de l’AHH, n° 36, 1994.