La famille Lorenchet de Montjamont est originaire de Beaune en Bourgogne, où elle est citée dès 1430 avec Durand Lorenchet, notaire royal. En 1441, il vend un jardin au chancelier Rolin pour la construction de l’hôtel-Dieu. Depuis le XVIe siècle, la filiation de la branche aînée est la suivante :
- Claude I (1581 – 1645), bourgeois, fabricien de l’église Saint-Pierre, échevin de Beaune.
- Claude II (1609 – 1667), bourgeois, échevin de Beaune en 1640.
- Claude III (1642 – 1697), avocat, conseiller au bailliage et chancellerie de Beaune.
- Son fils Étienne (1672 – 1735), conseiller au bailliage et chancellerie de Beaune, puis conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France en la chancellerie près le parlement de Besançon. Il est anobli par lettres patentes en 1724.
- Son fils Jacques (1706 – 1767), écuyer. Lieutenant au régiment de Champagne. Il est blessé à la bataille de Parme en Italie en 1734, en même temps que son colonel, le duc de La Trémoille, et une trentaine d’officiers. Il prend le nom du domaine de Montjamont dont il est le propriétaire près de Beaune. En 1763, il est nommé recteur de l’hôtel-Dieu de Beaune par le maréchal de Clermont-Tonnerre, poste qu’il occupera avec le plus grand dévouement jusqu’à sa mort.
- Jacques-Gabriel (1751 – 1806). Garde du corps du roi à la compagnie de Noailles.
- Philippe-Joseph (1785 – 1860). Avocat à Dijon, procureur du roi en 1823 puis président du tribunal de première instance de Dijon. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur par décret du 6 mai 1838, le premier d’une succession de six légionnaires de père en fils dont les cinq suivants sont :
- Henry-Jacques (1810 – 1887), avocat, puis président du tribunal civil de Dijon, nommé chevalier par décret du 11 août 1866.
- Victor-Gabriel (1849-1908). Directeur à la Banque de France, nommé chevalier par décret du ministre de la Guerre le 7 février 1871 pour sa brillante conduite durant la guerre de 1870 (combats de Champigny), à laquelle il participe comme capitaine de réserve dans les gardes mobiles de la Côte-d’Or.
- Roger (1877 – 1914). Saint-cyrien de la promotion Bourbaki (1897 – 1899), capitaine au 23e régiment d’infanterie, tué à la tête de sa compagnie lors d’une charge à la baïonnette le 9 août 1914 au pont de Modenheim près de Mulhouse. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume par arrêté ministériel du 19 juin 1919.
- Pierre (1907 – 1998), général de corps d’armée. Pendant la guerre de 1939-1945, il participe à la Résistance au sein de la 27e division alpine dans le maquis du Vercors et prend part aux combats de la Libération. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur par décret du 14 décembre 1951, puis officier par décret du 30 décembre 1959.
- Bernard (1935), saint-cyrien de la promotion Franchet-d’Esperey (1955 – 1957), colonel d’infanterie, nommé chevalier par décret du 11 juillet 1977, puis officier par décret du 26 juin 1989 (AHH 659).
Les armes de cette famille sont « d’azur à la fasce d’or accompagnée en chef de trois molettes d’éperon d’argent, et en pointe d’un chat léopardé de même. » Devise : Ubi oculus, ibi amor.
Bulletin de l’AHH, n° 47, novembre 2004.