Famille originaire du Vallage, en bordure orientale de la Champagne. Le premier représentant connu en est Jacques (1651 – 1701). Ses descendants se cantonnent d’abord sur le terroir, dans les grandes forêts qui s’étendent alors au sud de Saint-Dizier et où ils se livrent à la coupe du bois et à la fabrication du charbon. La Grande Armée va entraîner certains d’entre eux dans ses rangs et leur faire parcourir l’Europe. Jean-Baptiste et Léandre donnent leur vie en 1794 et 1807, respectivement à Haguenau et Varsovie. En 1807 et 1815, Louis-Joseph et François versent leur sang à Friedland et à Waterloo. En 1813, Edme-Jean est porté disparu en Saxe.

Dès le XIXe siècle, alors que le patronyme originel a subi quelques variations et s’est transformé en Marcq, Marq et Mars, le groupe familial éclate hors de son territoire d’origine. Une branche se fixera en Algérie, à l’heure de la présence française, une autre plus tard en Belgique. Les descendants vont se diriger vers de nombreux secteurs de l’activité humaine : clergé, armée (on comptera trois saint-cyriens), corps enseignant, professions de santé, activités de loisirs, commerce, industrie, artisanat, art (poésie, musique, danse, art du vitrail).

À chaque épreuve nationale, la famille paye son tribut : c’est ainsi que vont tomber successivement en 1914 Valentin-Gaston, en 1918 Lucien-Marcel, capitaine d’infanterie, en 1940 Jean-Jacques, en 1944 Louis-Gérard, capitaine de tabors marocains. En 1973, Philippe, lieutenant-pilote, tombe au Laos.

Douze fois la Légion d’honneur est reçue dans la famille. Ses trois générations successives sont militaires : chef d’escadron Louis-Hippolyte (1845-1900), chef de bataillon Émile-Emmanuel (1876-1971), médecin lieutenant-colonel Henri-Claude, membre de l’A.H.H.

Armes

Écartelé aux premier et quatrième d’argent au croissant de sable, aux deuxième et troisième d’azur à la bande d’argent ; à la croix de gueules chargée d’une croix de la Légion d’honneur brochant sur le tout.

Bulletin de l’AHH, n° 25, 1983.