Le nom de cette famille est connu en Normandie dès le XIe siècle. Il apparaît dans le Lyonnais en 1424, où Pierre Jaillard tient à Chaponost des terres appelées Le Jaillard, qu’un autre Pierre Jaillard possédera encore au XVIIe siècle. Son petit-fils, François Jaillard, quitta Le Jaillard et s’établit tailleur d’habits à Lyon ; de lui vint Pierre Jaillard (1788 – 1851), qui épousa Mlle Charmy et se fixa à l’île Barbe, antique monastère sur la Saône où demeurent toujours ses descendants. Industriel, légitimiste, et catholique social comme son cousin Frédéric Ozanam, son fils Louis (1819 – 1891), chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand, épousa une sœur de Mgr Neyrat et laissa cinq fils, dont trois firent souche.
Parmi ses descendants, il faut citer l’ingénieur civil de l’air Paul-Émile Jaillard, le chef d’escadron d’artillerie Joseph Jaillard (1857 – 1913), chevalier de la Légion d’honneur, et son fils, l’enseigne de vaisseau Pierre Jaillard (1894 – 1915), chevalier de la Légion d’honneur, qui coula avec le Léon-Gambetta pendant la Grande Guerre.
Le frère de celui-ci, Henri Jaillard, né en 1897, ingénieur, chevalier de la Légion d’honneur et de Saint-Grégoire-le-Grand, a épousé Élisabeth Pariset, dont il eut six fils. L’aîné, Joseph, est mort sous les drapeaux en 1945 ; Henri, né en 1927, est colonel de l’air et officier de la Légion d’honneur. De son épouse, née Odile Rodier, sont issus neuf enfants, dont Pierre Jaillard, notre collègue.
Armes
Blason des Neyrat, relevé par les Jaillard : d’azur étoilé d’argent.
Blason moderne : d’or étoilé d’azur, à l’écusson de gueules chargé d’une croix gironnée à cinq branches entaillées d’argent.
Bulletin de l’AHH, n° 28, 1986.