Cette vieille famille établit sa filiation depuis le XVIe siècle et a produit des marins du Croisic. On en connaît le statut privilégié au sein du duché de Bretagne, jusqu’au règne de Louis XIV. Bon sang ne ment pas. La famille a donné des officiers de marine, en ligne directe, depuis Jean-Baptiste Thomazi (1777 – 1834), d’abord corsaire, dont le beau-frère, le lieutenant de vaisseau Vincent Caillard avait reçu la croix de Saint-Louis.
Le capitaine de frégate Augustin Thomazi (1841 – 1903), chevalier de la Légion d’honneur, fut blessé en décembre 1870 au combat de Pont- Noyelles.
Son fils, Augustin Thomazi (1873 – 1959), capitaine de vaisseau, commandeur de la Légion d’honneur, fut l’un des premiers sous-mariniers de France, second du Gustave-Zédé, puis commandant du Korrigan, avant de devenir chef d’état-major de l’amiral Ronarc’h. Membre de l’Académie de marine, il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles historiques.
De ses fils, l’un, le capitaine de frégate Jean Thomazi (1909 – 1986), officier de la Légion d’honneur, s’inscrit dans la tradition familiale dominante, l’autre, le médecin principal Jacques Thomazi, chevalier de la Légion d’honneur, suivant l’autre tradition, celle des médecins de la marine, qui comptaient son arrière grand-père Augustin-Raoul Thomazi, médecin de la marine (1811 – 1846), mais aussi son grand-père maternel, Adolphe Duchateau, médecin général de la marine (1848 – 1915), commandeur de la Légion d’honneur, et son fils, le médecin principal de la marine, Albert Duchateau (1882 – 1948), officier de la Légion d’honneur, et, plus loin, le médecin en chef de la marine Victor Jobard, officier de la Légion d’honneur, né en 1825, apparenté au célèbre Lucas, commandant du Redoutable à Trafalgar.
Comme le veut la tradition bretonne, la famille Thomazi, par ses alliances, comprend aussi un grand nombre d’officiers des armées de terre, notamment deux officiers généraux, des ingénieurs, des architectes.
Bulletin de l’AHH, n° 32, 1990.