La filiation de la famille Poinçon, originaire du diocèse de Dol en Ille-et-Vilaine, s’établit depuis 1588. Des diverses branches qui portent le nom de leurs terres et qui devaient donner au service des armes onze officiers dont deux sont morts pour la France en 1914-1918 et un en 1944, celle de notre collègue se rattache au domaine de La Blanchardière situé à Bazouges-la-Pérouse.

Louis, le premier légionnaire de la famille (chevalier en 1858, officier en 1866), polytechnicien, artilleur, était le fils d’Ambroise de La Blanchardière et petit-fils d’un maréchal de camp.

Deux fils de Louis firent Saint-Cyr : Georges, officier de la Légion d’honneur, qui combattit en 1870 avant d’être fait prisonnier, et André, chevalier de la Légion d’honneur, officier brillant, mort prématurément de maladie contractée en 1912 lors de manœuvres.

Deux fils d’André furent officiers : Jean, saint-cyrien, mort au champ d’honneur le 20 août 1914, et Michel. Celui-ci, engagé à 17 ans en 1915 pour prendre la relève de son frère Jean, s’illustra en 1940 dans la défense de Calais, où il fut blessé et fait prisonnier. Libéré, il prit une part active dans la résistance en Auvergne jusqu’au jour où, en 1943, il fut arrêté, torturé puis déporté ainsi que son épouse. Officier de la Légion d’honneur, croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, médaille de la résistance, le lieutenant-colonel Michel de La Blanchardière est mort à Mauthausen. Le 23 mai 1981, au cours d’une émouvante cérémonie à Clermont-Ferrand, le nom de Michel de La Blanchardière était donné au quartier de la 52e compagnie divisionnaire.

Son fils, Jean-Hervé, notre collègue, est propriétaire récoltant viticulteur en Gironde.

Bulletin de l’AHH, n° 34, 1992.