Lapadu-Hargues

Cette famille béarnaise est originaire de l’Entre-Deux-Gaves. Elle exerça l’agriculture du xviie au xixe siècle à Salies-de-Béarn, berceau des Lapadu, nom auquel elle ajouta au xviiie siècle celui de la famille maternelle Hargues, originaire de Bérenx. Devenue bordelaise au xixe siècle, elle produisit au xxe siècle trois saint-cyriens légionnaires consécutifs dans l’armée de terre, dont les deux premiers moururent pour la France en laissant de tout jeunes orphelins devenus élèves au prytanée militaire de La Flèche.

Raoul Lapadu-Hargues (1880 – 1918), saint-cyrien en 1900, capitaine au 107e d’infanterie à Angoulême, participa à la bataille de la Marne, puis à la mission militaire française en Égypte, où il contracta une fièvre typhoïde dont il mourut pour la France à Djedda (actuellement en Arabie saoudite). Chevalier de la Légion d’honneur en 1915, il avait aussi la croix de guerre 1914-1918 avec une palme, une étoile de vermeil et une étoile de bronze.

Orphelin de père à 6 ans, Bernard Lapadu-Hargues (1912 – 1939), saint-cyrien en 1934, était lieutenant dans un groupe aérien d’observation basé à Nancy. Il mourut pour la France en combat aérien à Haguenau, son Mureaux 110 abattu en flammes lors d’une mission d’observation sur La Wantzenau. Il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume en 1940 et reçut la croix de guerre 1939-1945.

Orphelin de père à 18 mois, notre confrère Antoine Lapadu-Hargues (1938 – 2016 ; AHH 541), saint-cyrien en 1959, était colonel de gendarmerie et fut conseiller technique pour la défense à la grande chancellerie de la Légion d’honneur. Chevalier de la Légion d’honneur en 1990, officier de l’ordre national du Mérite et du Mérite agricole, il fut aussi secrétaire général de l’AHH. Il était enfin juge de saut d’obstacles. De son premier mariage, il avait eu une fille, Delphine Vigliola, et deux fils, Renaud et Éric.

Armes

D’azur à trois gerbes d’or.

 

Bulletin de l’AHH, n° 57, 2017.