Goinard

Cette famille bretonne de Rennes, commencée en 1746, produisit un tailleur et un huissier au xixe siècle, puis devint pied-noir en 1860 et produisit trois médecins légionnaires consécutifs.

Le premier, Ernest-Joseph-Yves (1830 – 1916), médecin-major et officier de la Légion d’honneur, avait été blessé à Sébastopol avant d’être nommé en Algérie.

Le deuxième, Ernest (1870 – 1954), brillant et habile chirurgien des hôpitaux d’Alger, y enseigna la pathologie chirurgicale et l’obstétrique, exerça son art au front lors de la Première Guerre mondiale, et mourut une quinzaine de jours après la Toussaint sanglante, qui ouvrait la guerre d’Algérie.

Le troisième, Pierre (1903 – 1991 ; AHH 144), également chirurgien et professeur de médecine, fut mobilisé au Maghreb pendant la Seconde Guerre mondiale., puis fonda et dirigea plusieurs institutions médicales en Algérie jusqu’à l’indépendance algérienne de 1962. Alors rapatrié à Marseille, il acheva sa carrière à Lyon et s’engagea parmi les pieds-noirs pour faire reconnaître la valeur de L’Œuvre française en Algérie (1984) et le désarroi consécutif à [Leur] Exil (posthume). Il laissa deux enfants : Noëlle Note (vice-présidente du Centre de documentation historique sur l’Algérie) et Jean Goinard.

Bulletin de l’AHH, n° 63, 2022.