De Vulpian

Notice de 2006

Famille originaire du Dauphiné, ayant occupé au XVIIIe siècle différentes charges : procureurs, greffiers, avocat au parlement… Une branche s’est installée à Paris et en Bretagne.

Jean-Baptiste Vulpian ou de Vulpian (1729 – 1797), avocat au parlement de Paris (1754), avocat du clergé de France, avocat conseil pour l’administration du temporel de la maison royale de Saint-Cyr, inspecteur général des domaines de la couronne, bailli de Meudon. Il épousa en 1789 Philiberte Rousselot (1752 – 1834), fille d’Étienne Rousselot, sieur de Chambrillant, avocat au parlement de Paris, lieutenant général à la capitainerie des chasses de Meudon et Chaville, conseiller du roi, bailli de Meudon, dont il eut un fils :

Alphonse Vulpian (1794 – 1829), avocat au barreau de Paris, vaudevilliste, a notamment collaboré avec Alexandre Dumas, père, à deux vaudevilles sous le pseudonyme de Gustave Vulpian : La Chasse et l’amour en 1825 et La Noce et l’enterrement en 1826. Il épousa en 1814 Caroline d’Arnault (1797 – 1857), fille d’Edme d’Arnault de Moussy, écuyer, greffier à la deuxième chambre des enquêtes, et de Marie-Antoinette Delaune, d’où, parmi plusieurs enfants :

Première génération

Alfred Vulpian (1826 – 1887), médecin et physiologiste, suppléant de Flourens au Muséum, agrégé à la faculté, devint membre de l’Académie de médecine en 1866. En 1867, il est professeur d’anatomie pathologique à l’École de médecine. Une controverse l’opposa à la hiérarchie catholique qui l’accusa de matérialisme. Malgré une pétition adressée au Sénat, il conserva la sympathie universelle du monde savant. Nommé en 1872 professeur de pathologie expérimentale et comparée, puis en 1875 doyen de la faculté de médecine, il devint en 1876 membre de l’Institut (Académie des sciences) et, en 1886, secrétaire perpétuel de cette Académie. Ses travaux ont eu surtout pour objet la physiologie du système nerveux. Son enseignement lui valut la notoriété. Nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1868, il fut promu officier en 1878. De son mariage en 1868 avec Inès Mantoux, il eut un fils, qui suit. La rue Vulpian est située à Paris dans le XIIIe et la statue, œuvre du sculpteur-graveur Pierre Richer, rue Antoine-Dubois dans le VIe.

Son frère Paulin fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1879.

Deuxième génération

Louis-André de Vulpian (1871 – 1939), médecin, conseiller municipal de Lamballe (Côtes-d’Armor), fonda le prix Vulpian en faveur des familles de sept enfants et plus. Père de famille nombreuse, il s’engagea en 1914 et eut une conduite héroïque à Verdun, comme médecin aide-major. Il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire en 1919. Par jugement du tribunal civil de Rennes du 3 février 1925, il fut autorisé, lui et sa descendance, à reprendre la particule disparue au moment de la Révolution. De son mariage, en 1897, avec Élisabeth Picolet d’Hermillon (1876 – 1951), fille d’Albert Picolet, baron d’Hermillon, et d’Amélie Salneuve, sont issus sept enfants, dont Edme et Paul qui suivent.

Troisième génération

Edme de Vulpian (1900 – 1969), ingénieur agronome, mobilisé le 2 septembre 1939 comme capitaine de réserve, grièvement blessé dans la nuit du 28 au 29 mai 1940, fait prisonnier, est réformé et renvoyé dans ses foyers le 28 septembre 1940. Il sert en qualité d’adjoint au chef du réseau de renseignements Hector des Forces françaises combattantes du 1er décembre 1940 au 30 septembre 1944 et de responsable départemental de l’Organisation de résistance de l’armée (Côtes-d’Armor). Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire en 1941. Promu chef d’escadrons, il rentre dans ses foyers le 1er septembre 1945. De son mariage avec Élisabeth Venault de Bourleuf (1905 – 1998), croix de guerre 1939-1945, sont issus sept enfants, dont :

  • Edme de Vupian, admis comme membre AHH 632 ;
  • Thérèse de Vulpian, épouse de Hubert Dereix de Laplane, admise comme membre AHH 643 ;
  • Béatrice de Vulpian, épouse du comte Maurice de Bizemont, admise comme membre AHH 642.

Paul de Vulpian (1905 – 1992), médecin électro-radiologiste, a centré son action sur le traitement du cancer et fondé à Saint-Brieuc une clinique qui a obtenu la concession du service public hospitalier. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur pour services hospitaliers en 1958. Administrateur de l’AHH. De son mariage avec Nicole Delpech de Saint-Guilhem sont issus douze enfants, dont :

Quatrième génération

Bruno de Vulpian (1934), AHH 248, polytechnicien, MBA (Harvard). Président d’honneur du Mouvement pour les Villages d’Enfants (MVE). Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 2003. De son mariage avec Evelyne du Fresne de Beaucourt sont issus quatre enfants.

Armes

D’azur au dextrochère armé mouvant du flanc dextre d’une nuée et tenant une épée haute enfilant une couronne, le tout d’argent, au chef du même chargé d'un renard passant de sable (d’Hozier, 1698).

Bulletin de l’AHH, n° 48, novembre 2006.

Notice de 1982

Les Vulpian sont probablement, selon les auteurs, une branche de l’ancienne famille italienne Volpiano. Ils débutent à La Tour-du-Pin en 1653 et occupent aux XVIIe et XVIIIe siècles des charges diverses : avocat en parlement, inspecteur général des domaines du roi, bailli, etc. Ce sont les sciences médicales qui devaient, dès le XIXe siècle, donner à cette famille une place de tout premier plan.

On doit à Alfred (1826-1887) les progrès que connaît alors la neurologie. Officier de la Légion d’honneur, doyen de la faculté de médecine de Paris, secrétaire perpétuel de l’Académie de médecine, il fut un ami fidèle et dévoué de Pasteur. Une statue, œuvre de Richer, a été inaugurée solennellement à Paris en 1927 pour le centenaire de sa naissance.

Louis-André, son fils, également médecin, engagé volontaire en 1914-1918, fut fait chevalier de la Légion d’honneur pour son héroïque attitude à Verdun. L’aîné de ses fils le fut fait aussi à titre militaire et a laissé trois fils.

Le cadet, Paul, docteur en médecine, administrateur de l’A.H.H., a centré toute son activité sur le traitement du cancer. Chevalier de la Légion d’honneur pour services hospitaliers, il a fondé à Saint-Brieuc une clinique qui a obtenu la concession « service public ». De Nicole de Saint-Guilhem, il a douze enfants et trente-sept petits-enfants.

L’aîné de ses fils, Bernard, maintient la tradition médicale ; le second, Bruno, polytechnicien, est directeur chez P.U.K. ; François-Régis est au service de la Shell ; Olivier est à l’Union industrielle de crédit. L’une de ses filles (Mme Valera de Casa) est étoile de l’Opéra de Paris.

Armes

Écartelé : aux premier et quatrième d’or à la croix de gueules ; aux deuxième et troisième d’azur à un dextrochère armé d’argent, mouvant du flanc senestre d’une nuée du même et tenant une épée aussi d’argent mise en pal, enfilant une couronne aussi du même, et un chef du même chargé d’un renard passant de sable.

Bulletin de l’AHH, n° 24, 1982.