Le berceau de cette famille est la Lorraine vosgienne, où ses ancêtres, gentilshommes verriers, bénéficièrent des privilèges attachés à cette activité (lettres patentes enregistrées en 1656 à Montpellier).

Dans le sillage de Marie Leczinska, Charles Villemain (1741 – 1794) quitta la Lorraine. Il se maria en Bretagne, devint armateur à Lorient et fut décoré de la croix de Saint-Louis.

L’un de ses fils, Bertrand Villemain (1775 – 1858), maître de forges, député, maire, puis sous-préfet de Lorient, fut chevalier de la Légion d’honneur en 1815, puis officier en 1843.

Bertrand eut deux fils : l’un, Aristide (1807 – 1893), capitaine de vaisseau, fut commandeur de la Légion d’honneur ; l’autre, Auguste (1804 – 1883), officier de la Légion d’honneur.

Le fils d’Auguste, Robert Villemain (1842 – 1916), inspecteur général des finances, officier de la Légion d’honneur, eut six fils, parmi lesquels quatre furent légionnaires, dont le colonel Guy Villemain (1878 – 1961), qui fut officier de l’Ordre.

Un fils de ce dernier, Jean Villemain, né en 1917, commandeur de l’ordre national du Mérite, est lui-même officier de la Légion d’honneur. Il est donc descendant, en ligne directe, de quatre officiers de la Légion d’honneur successifs depuis la création de l’Ordre.

Au total, les Villemain comptent à notre connaissance au moins 11 chevaliers de la Légion d’honneur dont un grand officier (Abel Villemain, secrétaire perpétuel de l’Académie française, pair de France, 1790 – 1870), deux commandeurs (Aristide Villemain, capitaine de vaisseau, et Émile-François Villemain, conseiller d’État) et de nombreux officiers.

Armes

Parti d’or et d’azur, à la champagne crénelée d’argent, maçonnée de sable, chargée d’un dextrochère au naturel mouvant du flanc senestre, tenant une épée haute brochant sur le parti et senestrée en chef d’une étoile à quatre rais d’argent.

Note : Jougla (t. VI, p. 468), citant La Messelière, blasonne : « parti de sable et d’azur… », le reste sans changement.

Bulletin de l’AHH, n° 26, 1984.