Pravaz

Famille savoyarde qui établit sa filiation depuis le XVIIe siècle avec Antoine Pravaz, dont le descendant à la quatrième génération, Charles-Gabriel Pravaz, docteur en médecine (1791 – 1853), fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1847 pour les travaux remarquables dont lui est redevable la médecine, dans le domaine de l’orthopédie. Son Traité théorique et pratique des luxations congénitales du fémur, publié la même année, fait autorité (il est surtout connu pour son invention de la seringue hypodermique, en 1852).

Ce polytechnicien, neveu et filleul du futur maréchal Dode de La Brunerie, eut pour fils Léon Pravaz, aussi polytechnicien, officier d’artillerie, chevalier de la Légion d’honneur en 1872, qui laissa deux fils : Jean, chevalier de la Légion d’honneur, officier d’infanterie coloniale, tué au fort de La Pompelle en 1914, et Henri, ingénieur, lieutenant-colonel d’artillerie, officier de la Légion d’honneur en 1933. Pendant la dernière guerre, il réussit à ne pas rouvrir son usine, privant ainsi l’armée d’occupation d’un important ravitaillement, et lui soustrayant aussi des documents techniques de grande valeur.

Marcel Pravaz, industriel, chevalier depuis 1972, notre collègue, est le quatrième légionnaire de père en fils depuis Charles-Gabriel Pravaz.

Bulletin de l’AHH, n° 28, 1986.