Coze

Cette famille, dont le berceau est le Boulonnais, remonte aux confins du XVe siècle. Elle va compter six générations consécutives de médecins, membres de la Légion d’honneur.

René Coze, après apprentissage chez un chirurgien de Boulogne, poursuit à Paris études de médecine et chirurgie ; affecté au régiment de Champagne-cavalerie, puis à Sélestat, il est, pendant la Terreur, à I’armée des Alpes, puis à Lyon, puis médecin-chef de l’armée de Sambre-et-Meuse. À la création des écoles de médecine, il devient professeur de chirurgie interne à Strasbourg, puis doyen de l’école devenue faculté.

Son fils, Rozier, atteint par le typhus lors de ses études médicales, fut professeur puis doyen et créa une école de santé militaire. Comme son père, auteur de nombreux mémoires et membre de nombreuses sociétés, il fut officier de la Légion d’honneur.

Son fils Léon est médecin à l’hôpital de Sainte-Marie-aux-Mines, puis professeur à Strasbourg et envoyé en mission à Gray pour lutter contre le choléra. Contribuant à l’installation de la faculté de Nancy, il fut chevalier de la Légion d’honneur et publia avec Feltz un ouvrage sur la découverte du streptocoque.

Son fils Vital, aide-major au Val-de-Grâce, reçut la Légion d’honneur en 1871 pour sa conduite pendant le siège de Paris. Quittant l’armée, il exerce à Valence, puis Aix-les-Bains.

Fulbert, son fils, étudiant à Lyon puis au Val-de-Grâce, démissionne après son mariage au Puy-en-Velay où il s’installa. Mobilisé en 1914 et 1939, il reçoit la Légion d'honneur et la croix de guerre.

Son fils, Serge, notre collègue, médecin, mobilisé en 1939, blessé en mai 1940, prisonnier puis libéré, s’installe au Puy où il crée le Centre de transfusion sanguine départemental. Titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre, de l’ordre du Mérite. Il est chevalier de la Légion d’honneur.

Bulletin de l’AHH, n° 34, 1992.