La famille Andrieux est issue d’une longue lignée de « laboureurs » des Côtes-d’Armor. Le premier à quitter la terre fut Pierre-Joseph Andrieux, arrière grand-père du docteur Georges Andrieux, qui, au terme de six années de service militaire, servit dans la gendarmerie de la garde impériale et reçut la médaille militaire après avoir fait la guerre de 1870.

Son fils, le premier légionnaire, diplômé des Arts et métiers, fit toute sa carrière (quarante ans) dans la marine nationale. Embarqué durant vingt-sept ans, il fut successivement en Extrême-Orient, dans le Pacifique, puis à la conquête de Madagascar, enfin en Chine au moment de la guerre des Boxers. Devenu directeur de l’École des mécaniciens de la marine, puis mécanicien-inspecteur en chef, il était officier de la Légion d’honneur.

Georges Frédéric Andrieux, son fils, reçu au concours de l’inscription maritime, fut, dès 1914, volontaire pour les régiments de marins. Trois fois blessé, trois fois cité, déclaré inapte au service à terre, il fut volontaire dans l’aviation, où il servit comme observateur puis pilote. Abattu en 1918, il fut blessé et cité à l’ordre de l’armée. Après la guerre, il poursuivit sa carrière dans l’inscription maritime, carrière terminée comme directeur régional : il était officier de la Légion d’honneur.

Son fils, notre collègue, le docteur Georges Andrieux, réfractaire au Service du travail obligatoire (S.T.O.), fut engagé volontaire dès la Libération et promu lieutenant en 1945. Terminant ensuite ses études, il exerça la médecine pendant quarante-et-un ans. Médecin-colonel (honoraire) des troupes de marine, le docteur Andrieux est chevalier de la Légion d’honneur et officier de l'ordre national du Mérite.

Bulletin de l’AHH, n° 33, 1991.